Sélection de textes produits en atelier d’écriture – 19 au 22 décembre 2022

🖌 Malik, 13 ans

La vie des services secrets pas très secrète

Igor et Rita allaient se faire tester pour savoir s’ils avaient le Covid.

L’infirmière : Vous deux, vous êtes positifs au Covid.

Rita :               Igor, discutons car ça va être long. Faisons connaissance.

Igor :               Avec plaisir. Qui commence ?

Rita :               Je commence, si ça vous va. Il y a 27 ans de ça, mes parents ont été tués par des espions de Pablo Escobar. Mes parents travaillaient pour les services secrets américains. D’après leurs collègues, c’étaient des gens sympas, pleins de vie et drôles. Ils ont eu une petite fille, c’est moi. J’étais souriante, avec des petites nattes et une robe rouge à pois. J’ai dû vivre chez ma grand-mère. Je me suis entrainée pour mener à bien ma vengeance contre Pablo Escobar. C’était dur, j’avais ces moments en boucle dans ma tête.

Un jour, pendant que j’aidais ma grand-mère, qui habitait dans un coin reculé de la Forêt amazonienne colombienne, je découvris une photo où il y avait ma mère enceinte, mon père et un garçon d’environ 5 ans. Je demandai à ma grand-mère qui était le garçon et elle m’expliqua que c’était mon frère. Elle sortit un vieux téléphone cellulaire et appela un certain James. Celui-ci arriva 28 heures plus tard. Nous entendîmes « ding-dong », c’était lui. Je courus à la porte pour lui ouvrir. C’était un jeune homme de 24 ans, musclé avec une carrure imposante. A ce moment-là j’avais 19 ans. Nous passâmes une année à nous entraîner ensemble, nous formions une équipe de choc. Nous cherchâmes la planque d’Escobar. Après une semaine, nous la trouvâmes et nous nous armèrent d’armes légères silencieuses, avec un couteau au cas-où. Je partis dans la soirée avec mon frère, nous dîmes un dernier au revoir à ma grand-mère et nous quittâmes les lieux. Mon frère avait trouvé une petite voiture pour nous emmener là où se trouvait Escobar. A 100 mètres, nous descendîmes, nous étions si déterminés. Nous tuâmes les gardes et nous décidâmes de torturer Escobar. Nous avons aimé torturer Escobar puis nous avons décidé d’en finir avec lui. Nous étions heureux de notre vengeance.

Avant de nous séparer, nous avons échangé nos numéros. Peu de temps après, j’ai décidé de l’appeler. Je suis allée chez lui, et là j’ai découvert qu’il était mort.

Igor :               Je suis sincèrement désolé.

Rita :               Ne t’en fais pas, c’est rien. Allez, je t’écoute pour ton passé.

Igor :               OK, je me lance. Je suis Igor Stanislas, 1er régiment des services secrets russes. Un homme pour qui la mission passe avant tout. J’ai atterri à Roissy Charles de Gaulle dans la soirée, le mois dernier. Je logeais au Georges V place de la Concorde, dans la chambre 512 au 5ème étage, porte au fond à droite.

A l’âge de 18 ans j’avais rejoint les services secrets russes avec un ami à moi, Poutine. Vladimir Poutine. J’étais très proche de lui, nous montions les gardes ensemble, jusqu’au jour où Poutine est devenu président. A ce moment-là, Poutine m’a accordé une semaine de vacances en Martinique. J’ai emporté ma chapka alors qu’il faisait 30° à l’ombre. J’y ai rencontré une fille du nom de Samantha Woo, une ancienne espionne russe qui avait trahi la Russie pour rejoindre les marines américains. J’ai alors décidé de me mettre en couple avec elle. Mais j’ai dû la quitter…

Retour à ma mission à Paris. A mon Poutine m’avait donné une mission urgente à Paris au Georges V. Je devais passer un accord avec un homme d’affaires japonais pour acheter trois bombes nucléaires. Soit je retournais avec Samantha et donc je trahissais la patrie, soit je sauvais la Russie… – car je ne vous l’ai pas dit qu’elle était avec moi à l’hôtel, maintenant vous le savez. Alors j’ai choisi de sauver ma patrie et d’aller au bout de ma mission. Mais quand je suis rentré, j’ai démissionné pour finir ma vie avec Samantha.

Rita :               Mais en fait, on a fait le même métier !

Igor :               Oui.

Igor et Rita commencèrent une partie sur le jeu Fifa. C’était un prétexte pour discuter en morse avec leurs touches de manette. Ils se rendirent vite compte qu’ils n’avaient pas le Covid, et que c’était une feinte de l’État pour les enfermer. L’État les avait mis sur écoute, il savait tout.

*

Rita sentit une main sur son épaule : « Madame, madame, réveillez-vous, vous avez fait un malaise ! »

Rita reprit ses esprits et entendit son téléphone sonner. C’était son frère.

James :            Rita ? On est chez grand-mère, on t’attend tous !

Fin